menkornLe 1er décembre 2016 et le 31 janvier dernier, deux exercices cadres en cinétique réelle ont été organisés par le préfecture de l’Allier. L’objectif était de tester la procédure « nombreuses victimes » du plan ORSEC départemental (ORSEC) dans sa version « nombreuses victimes » (NOVI) pour le 1er décembre et « Attentat » pour le 31 janvier. Ces exercices ont réuni tous les services de l’état : gendarmerie, police nationale, sapeurs-pompiers et bien sûr, le SAMU 03, les SMUR 03 et le Centre Hospitalier Moulins-Yzeure. Ils ont simulé 2 événements aigus : l’incendie d’un immeuble de bureaux dans la région de Moulins le 1er décembre et une « tuerie de masse » au tribunal de grande instance de Moulins le 31 janvier.

Lors de ces exercices, MenKorn a été testé à plusieurs niveaux :

  • L’alerte des partenaires du SAMU 03.
  • L’envoi d’un bilan initial et de bilans évolutifs.
  • L’affectation et le rappel des personnels départementaux.
  • La mobilisation de moyens extra départementaux (équipes SMUR et lits d’hospitalisation).
  • L’identification des patients en lien avec le système SINUS du Ministère de l’Intérieur
  • Leur prise en charge médicale sur le poste médical avancé.
  • Leur évacuation sur des hôpitaux partout en France.
  • Les interfaces « temps réel » des partenaires présents en Préfecture, salle de crise Plan Blanc…
  • Un bilan d’activité généré automatiquement à la clôture de la procédure pour le Retex.

Les résultats marquants :

-62%* : durée totale de traitement.

-38%* de « temps-homme » en salle de crise.

-96%* d’appels téléphoniques en salle de crise.

* Evolutions constatées entre la moyenne d’utilisation de MenKorn sur les 2 exercices et les moyennes constatées par les médecins du SAMU 03 sur les situations antérieures à l’utilisation de MenKorn.

Salle de crise du SAMU

Ces statistiques ont été constatées en salle de crise du SAMU durant les 2 exercices. Le différentiel est établi avec un modèleconstruit sur la base d’un scénario similaire avec celui de l’exercice et reposant sur une expérience réelle : intoxication au monoxyde de carbone en décembre 2014.

Ce modèle, validé par les médecins du SAMU de l’Allier repose sur la procédure et les outils encore en cours aujourd’hui.

Le journal de log de MenKorn, nous a permis de reprendre l’historique des différentes fonctions réalisées durant l’exercice et de les confronter au modèle antérieur. Les graphiques, pages suivantes, parlent d’eux-mêmes.

Commandement (COD)

Pour ces exercice, une interface de type « observatoire » a été développé pour chaque organisation membre du Centre Opérationnel Départemental. Le taux de satisfaction est lui aussi très satisfaisant avec un score de :

17/20

Au-delà d’encourager pour CrisisSoft, le développement de ce type d’interface, cela amène la Préfecture de l’Allier et l’Agence Régionale de Santé à envisager de rejoindre la phase pilote pour mieux  définir leurs attentes quant à MenKorn.

Un projet de convention de partenariat réunissant le Centre Hospitalier de Moulins, l’ARS, la Préfecture et le SDIS est en cours.

Les motifs de satisfaction des opérationnels

MenKorn : une révolution en salle de crise !

Modélisation de l’activité en salle de crise du SAMU 03 pour l’exercice du 1er décembre 2016.

8h* vs 21h* de « temps-homme » en salle de crise.

Sur les aspects « volume » et « durée » ces résultats sont excellents.

La révolution permise par MenKorn va au-delà des aspects purement quantitatifs car elle permet d’envisager un changement dans le pilotage à la fois de la salle de crise par le médecin régulateur mais aussi du PMA par le médecin chef PMA voire du COD par le Préfet ou son représentant.

La vision « temps réel » associée à l’optimisation des tâches des opérateurs mais également à l’anticipation des étapes successives et à la contraction du temps nécessaire à la gestion de la crise amène ces responsables à se positionner différemment. Leur rôle prend de la hauteur, se libère des tâches concrètes de la procédure pour aller vers une mission qui relève plus de la supervision et de la coordination des opérateurs.

Une évolution qui a été largement confirmée lors de l’exercice du 31 janvier non seulement au niveau des médecins régulateurs, mais qui laisse imaginer des modifications substantielles dans la doctrine de gestion d’une situation « nombreuses victimes ».

Quelques données complémentaires

Exercice du 1er décembre 2016 : Feu d’immeuble.

  • 1 Bilan initial et 7 bilans évolutifs
  • 30 victimes dont 11 urgences absolues, 7 urgences relatives, 9 impliqués et 3 victimes décédées
  • 33 vecteurs mobilisés
  • Entre 9h09 et 10h51, 88 personnels SAMU et SMUR mobilisés sur 8 centres hospitaliers de 7 départements : 03, 42, 69, 87, 71, 58, 63
  • Entre 9h34 et 10h39, 54 lits ont été mobilisés dans 8 hôpitaux différents (03, 69, 63, 75) dont 16 lits de caisson hyperbares, 11 lites de brûlés, 7 lits de déchocage, 8 lits de réanimation et 12 lits en services d’urgences. Au final, 18 lits ont accueilli des victimes : 1 Brûlé, 1 CHB, 4 déchocages, 3 réanimation et 9 lits d’urgence.

 

Toutes ces données, et bien d’autres, sont disponibles sur les interfaces de MenKorn :

  • en temps réel pour une supervision optimale en situation de crise
  • en « post-crise » pour des retex, analyses, études, modélisation…

Exercice du 31 janvier 2017 : Tuerie de masse.

  • 1 Bilan initial et 9 bilans évolutifs
  • 53 victimes dont 20 urgences absolues, 10 urgences relatives, 11 impliqués et 12 victimes décédées
  • Prise en charge de l’identification SINUS
  • Prise en charge de 2 Damage Control
  • 40 vecteurs mobilisés
  • Entre 9h40 et 12h38, 173 personnels départementaux rappelés en plusieurs fois. Au total : 92 personnels SAMU et SMUR mobilisés sur 14 centres hospitaliers de 9 départements : 03, 42, 69, 71, 58, 63, 23, 18, 15.
  • Entre 10h04 et 12h56, 63 lits ont été mobilisés dans 12 hôpitaux différents (03, 42, 69, 87, 71, 58, 63) dont 16 lits de caisson hyperbares, 18 lites de bloc opératoire, 6 lits de déchocage, 14 lits de réanimation, 15 lits de psychiatrie et 10 lits en services d’urgences. Au final, 32 lits ont accueilli des victimes.

 

Toutes ces données, et bien d’autres, sont disponibles sur les interfaces de MenKorn :

  • en temps réel pour une supervision optimale en situation de crise
  • en « post-crise » pour des retex, analyses, études, modélisation…
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